Tour du monde, hémisphère sud
It’s about how we started plotting and planning, figuring out our itinerary, and ultimately decided to focus mostly on the Southern Hemisphere…Bon, c’est bien beau tout ça mais on fait comment pour organiser un tour du monde ? Je savais que ce coup-là, je n’allais m’en tirer à aussi bon compte que pour les préparatifs de notre mariage. Il est vrai qu’à l’époque, j’avais décrété que Shahnaz était plus douée que moi pour ce genre d’organisation et donc lui avait gentiment laissé le soin de s’en occuper. Bin quoi ? Toutes les filles rêvent de leur mariage depuis leur plus tendre enfance, non ? Tout est déjà prévu dans leur tête et essayer de modifier quoique ce soit est peine perdue… Enfin, ça m’arrangeait bien de penser comme ça. Cela dit, je savais bien que Shahnaz n’était pas comme les autres filles ; c’est pour ça que je l’ai épousée d’ailleurs. Donc, lors de ces préparatifs, nous étions arrivés à un espèce d’accord : elle s’occupait de l’organisation et je lui procurais un environnement propice. Je m’occupais des paperasses, de ranger, faire à manger etc. et me contentais de donner mon avis lorsque l’occasion se présentait. Je ne perdais certainement pas au change mais elle non plus en fait, car depuis, j’ai pris de mauvaises habitudes !
Ce coup-ci, je comptais apporter ma pierre à l’édifice et, à deux, morceau par morceau, arriver à résoudre ce casse-tête qu’est l’organisation d’un tour du monde. Mais par où commencer ? Un autre coup de génie de Shahnaz : acheter une carte du monde et punaiser les endroits qui nous plaisent. Comme d’hab., je n’avais pas saisi l’enjeu : je me souviens de Shahnaz demandant mon avis par rapport à telle ou telle carte sur Amazon et moi de répondre qu’elle pouvait choisir, que ça n’avait pas beaucoup d’intérêt. C’est seulement une fois que la carte était au mur et que les punaises commençaient à apparaître que je me suis rendu compte à quel point le fait de visualiser pouvait aider à structurer nos prises de décision et d’esquisser un début d’itinéraire.
N’étant pas un virtuose de la géographie, avoir une carte du monde sous les yeux aide terriblement. Il faut dire que pendant mes années de secondaire, j’avais eu la pire prof de géo. J’ai dû attendre 32 ans pour savoir où se trouvait précisément la Birmanie autrement que quelque part sur la droite de la carte, entre la Russie et l’Australie.
Et finalement, un soir, alors que j’observais la carte avec un peu de recul, je me rendis compte que nous étions en train de préparer un tour du monde, de l’hémisphère sud.
Kowa – Bunga !